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2010 - Meet my In-Laws - A Giant Match

Répétition à Wits - Photo : Hannah Paton

En 2010, la compagnie de théâtre de rue les Grandes Personnes, en collaboration avec l’institut français d’Afrique du Sud (IFAS) et la province du Gauteng, a mené un atelier collaboratif ambitieux : plus de cent artistes sud-africains professionnels ou amateurs ont créé avec une quinzaine de Français et deux Burkinabés un spectacle dramatique et pictural haut en couleur dont les trente-deux marionnettes géantes ont joué dans toute l’Afrique du Sud : Meet my in-Laws, a Giant Match ou en français Une grande rencontre : je vous présente mes beaux-parents.

L’aventure avait de nombreux enjeux : rien de moins que de faire vivre un idéal participatif, collaboratif, une sorte d’internationale de la création plastique et théâtrale. Comme dans toute entreprise des Grandes Personnes, il s’agissait aussi d’emmener la sculpture dans la rue, de diffuser sa fantaisie, sa couleur, son humour. La construction de marionnettes géantes est par ailleurs un geste forcément collectif qui privilégie la création en commun, la rencontre entre corps de métiers, dramaturges, tailleurs, soudeurs, peintres, danseurs, musiciens, mais aussi entre nationalités, entre classes d’âge, entre gens d’origines diverses. Du choix des participants, les marionnettes, elles-mêmes, incarnaient la variété, dans chaque groupe, autour des deux familles on retrouvait blancs, zoulous ou sothos, coloured, protestants ou catholiques… Le choix des visages des marionnettes ou des épisodes de l’histoire a été discuté collectivement. On a également privilégié l’utilisation de matériaux de récupération pour fabriquer du papier mâché ou la structure des mains.

L’écriture, la fabrication, l’habillage, les répétitions puis la tournée des marionnettes géantes, des manipulateurs, et des musiciens qui jouaient dans cette adaptation sud-africaine de Roméo et Juliette ont fait l’objet d’un grand nombre de dessins, d’aquarelles de Sarah Letouzey, de photographies des Sud-Africains Hannah Paton ou Musa Masilela et de Français, et même d’un film réalisé par la documentariste Delphine de Blic.

Retrouvez dans la colonne de droites les articles retraçant le journal de la création.